lundi 16 novembre 2015

Pray For Paris

Bonjour,




Je ne peux bien entendu pas vous écrire sans parler des récents événements..
Je n'ai pas publier ce weekend pour la simple et bonne raison que je n'avais pas la tête ni le coeur à ça. J'ai passé mon temps entre le boulot et la TV, à m'informer autant que possible.

C'est vraiment horrible, je me dis que ça peut tombe n'importe où, n'importe quand..
Les autres attentats (NYC, Madrid, Bruxelles, Paris en janvier) étaient déjà bien évidemment monstrueux.
Mais là, pour la première fois, je me suis inquiétée pour des gens que je connais personnellement. Des amies, des copines ou des connaissances auraient pu être touchées.. Ou pire encore.


Ce monde devient fou..


Pluie d'Amour pour vous, Parisiens



























Avant de commencer mon article, je tenais à partager avec vous un texte écrit par ma cousine.
Je l'ai trouvé magnifique..

"Cher Allah,
Je t’écris en vitesse et j’espère que mes lignes parviendront jusqu’à toi.
Je sais que tu dois être encore plus débordé que saint Nicolas et que tu dois même être mal. Très mal. Triste, aussi.
Je t’écris parce que je ne sais pas trop comment on te prie… 
Et que je pense que tu préfères me voir debout qu’à genoux.

Je t’écris et je ne suis même pas certaine que j’en ai la permission. 
Tu sais, moi, je suis une petite athée… 
Enfin, non, pas athée car je crois en plein de choses… 
Je crois même que si t’existes, t’as jamais voulu « ça ».

Tu sais, j’suis qu’une petite femme, féministe dans l’âme, et je mange même du porc. Disons que ce n’est pas ce qui me caractérise le plus mais, vois-tu, on m’en a souvent parlé quand on me parlait de toi alors je trouve important de te le spécifier… Je n’ai jamais compris le lien entre une côtelette et la religion. Entre cela et les valeurs, les vraies. 
Le respect. 
Non, finalement, ce n’est pas important que tu le saches. 
J’aurais aussi envie de te dire deux ou trois autres trucs, normalement. 
Mais pour le moment, il n’y a plus rien de normal… L’homme ne se respecte même plus… 
J’aurais envie de cliquer sur le bouton « actualiser ». Que tu expliques que le Monde a évolué et que la religion suivie à la lettre est très compliquée à suivre car elle date d’une autre époque. 
Je rigole souvent en imaginant qu’il y aurait « écrit » dans un livre datant de plus de mille ans, de se balader tout nu un certain jour de l’année. Tu les aurais bien eus !

Tu vois, c’est tout moi, ça… Je tutoie un Dieu. 
Je veux rire avec lui. Et je sais qu’il a de l’humour sinon il serait mort depuis belle lurette. 
J’ai envie de te faire rire parce que tu n’as sûrement plus rigolé depuis un moment. 
Je sais que tu es ouvert… Que tu n’es pas un juge qui trie les gens et les place dans des cases. Que tu n’as pas fait le droit et que tu ne veux pas qu’une loi porte ton nom. Les hommes ont déjà bien du mal avec leur « justice à eux » ! 
Si j’étais à ta place, je prendrais des vacances. Je crois même que je les laisserais se débrouiller. Je leur dirais « merde ». 
Mais tu ne le feras pas, je le sais bien. Tu dois être là pour ceux qui t’aiment avec raison, intelligence et qui savent ce qu’est l’amour.

J’en profite pour m’excuser de t’avoir maudit, toi et d’autres divinités. J’ai tendance à remettre la faute sur autre chose alors que les erreurs résultent de mes choix à moi. 
Cela doit être dans mes « gènes d’humains »… 
Je ne peux rien te demander. Ce ne serait pas bien. 
Je dois construire. Me construire. Et assumer. 
Ce n’est pas facile… Mais c’est la vie. 
Peut-être qu’un jour, quand j’aimerai vraiment l’Homme, j’arriverai à aimer autre chose de moins « réel », de moins concret. 
Malgré tout, je sais que tu ne rêves pas de me voir mourir. Je sais que chaque vie est sacrée, que c’est l’essence-même de ton œuvre.

Ben voilà, si je t’écris, c’est parce que ton œuvre, elle est salie, détournée, utilisée à des fins ignobles.
J’ai l’impression que l’on veut prendre ta place. On se permet de parler en ton nom. C’est facile. Plus facile que d’assumer ses actes en tout cas.
J’ai envie que tu fasses un signe, une apparition, n’importe quoi qui fasse changer les choses. Changer les esprits.
Puis j’me dis qu’en fait, t’as sûrement plus envie. 
Parce que t’as du en faire plein, des « signes ». 
Et que personne ne t’a écouté. 
Personne ne t’a vu. 
Tu étais dans la Paix. Tu étais dans l’Amour. 
C’est marrant, mais l’homme ne voit plus cela. Depuis longtemps…
Il t’a vu dans le pouvoir, dans l’argent, dans la haine, dans la vengeance…

Je t’écris même si je suis « différente » de ceux qui croient en toi. J’irai peut-être pas au Paradis… Mais je m’en fous. Tant que l’Enfer s’arrête ici, moi, ça me va.
Je t’écris et j’ai l’impression que je te connais mieux que certains de tes «fans ». Ceux qui t’idolâtrent et se servent de toi.
Je t’écris avec respect. 
Avec le peu d’envie qu’il me reste de croire au changement…
Et toi, Allah, y crois-tu encore ?

Je t’envoie beaucoup de courage… 
Pour encore y croire. Pour essayer de les raisonner.
Pour te relever… 
Tu es sensé être grand et ils te mettent à terre.

Je te souhaite je ne sais trop quoi car je ne sais pas trop ce qu’on le doit souhaiter à un Dieu et je t’envoie mes salutations distinguées pour rendre ce texte un peu formel… 
Ce texte irréel…
D’une petite femme qui écrit à un Dieu parce que le Monde ne l’écoute pas. 
Ne s’écoute pas."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire